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Le corps comme repère

Aujourd’hui, je vous explique la raison pour laquelle j’ai aimé les paroles de Déborah Lukumuena dans l’émission Boomerang sur France Inter hier.

Je trouve qu’elle exprime de façon limpide que tout part du corps. La posture mentale, nos dispositions pour communiquer, délivrer, faire vivre un message, notre identité, une nouvelle identité…tout passe par le corps, tout doit être éprouvé corporellement. La voix, les idées vivent et prennent appui sur le corps. Tout prend sens à partir du corps, tout s’ajuste dans la posture.

« Les racines se prennent dans le corps » ; « un bébé bouge d’abord, avant de parler »… merci Déborah Lukumuena de nous envoyer ce message que tu sembles avoir tellement intégré.

« Pour Entre les vagues, j’ai dû porter un corset (…) quand vous portez un corset (…) vous êtes constamment droite, vous êtes constamment en train de vous corriger et il y a quelque chose qui vous tient tout le temps éveillé ». Voilà tout est dit. Notre posture mentale dépend de notre posture physique. Je ne parle pas de cette injonction rétrograde qui nous invitait à nous tenir droit (e). Cela crée davantage de tensions corporelles qu’un corps aligné, équilibré avec le vécu. Etat d’esprit et corps s’ajustent en permanence.  Notre façon de nous ancrer, de nous imposer dans ce monde vient de la posture, de notre façon de nous incarner. Comment avançons-nous ? De quelle façon ressentons-nous notre corps, de quelle façon le positionnons-nous ? De quelle façon le proposons-nous ?

Au-delà des indications et signaux que nous envoient notre corps pour éviter les obstacles qui nous permettent de nous ajuster et éviter de nous asseoir sur un siège cassé ou prendre appui sur un sol détérioré, lorsque nous sommes en contact avec nous-même, notre corporalité, notre placement, la vie va de soi.

Voyez à quel point vos idées se mettent en mouvement lorsque votre corps se met lui-même en mouvement.

Vous n’avez que ce corps alors fiez-vous à lui et c’est ce que dit Déborah «  j’ai que ce corps (…) , je vais avoir ce corps là … »  Il est important de se construire « sans représentations » et être son « propre GPS ».

Ces propos ont résonné fortement en moi parce que je constate que les personnes qui viennent en séance de réflexologie plantaire reprennent contact avec leur corps et leur ressentis. Elles trouvent leurs repères, ressentent mieux leurs limites après quelques séances. Elles se trouvent plus ajustées à leur vie, rentrent mieux dans le corset qu’elles ont choisi ; elles sont capables d’ajuster les dernières coutures, de décider si elles ferment le dernier bouton… elles sont présentes à elles-mêmes et leur rapport au monde et aux autres est facilité.

Déborah « hurle à la vie, à l’amour » … « chaque jour, j’embrasse mon corps, qu’est-ce qu’on s’en fout qu’il fasse sauter les coutures d’un corset… » « Dieu merci ce corps ne rentrera nul part ». Il rentre uniquement dans votre être, votre personnalité, dans vos pieds ! vous pouvez saisir l’énergie de Déborah par ici –>

https://www.franceinter.fr/emissions/boomerang/boomerang-du-mercredi-09-mars-2022

Bonne écoute !

Si tout cela vous a paru évident, je crois sincèrement que ça ne l’est pas … combien de fois par jour rentrez-vous à l’intérieur de vous-même pour vous fier à votre propre GPS, recueillir les informations ? Quand on cherche à être présent à une situation, « ici et maintenant », notre mental n’y parvient pas toujours mais notre corps peut nous ramener. À tout moment, quand vous vous sentez « flottant(e) », vous pouvez vous repositionner, vous asseoir correctement et plonger dans vos pieds … demandez-vous alors où ils sont, ressentez vos appuis au sol et observez ce qu’il se passe. Votre attention, votre présence se repositionnent. Votre écoute sera plus fine et plus grande.

Bonne journée !